La distribution des médicaments vétérinaires en Nouvelle Zélande
La Nouvelle Zélande, compte trois principales centrales d'achat pour la distribution des médicaments vétérinaires: Provet, SVS (southern veterinary supplies) et SMP (southern medical products). SMP n'est présente que dans l'ile du sud. Provet détient la plus grande part de marché. C'est une compagnie australienne, qui a été créée par un groupe de vétérinaires. Ils partageaient une vision commune pour la profession : lui retourner les profits et la soutenir financièrement
En Nouvelle Zélande, Provet a trois divisions : une à Auckland (la principale), une à Palmerston North et une à Christchurch. Elles permettent de couvrir l'ensemble du territoire.
Provet distribue un grand nombre de fournisseurs ( Pfizer animal health, Hills pet nutrition, Intervet Schering-Plough, Bomec laboratories, Bayer animal health, Merial ancare, Virbac, Boehringer Ingelheim, Norbrook laboratries, Royal Canin, Jurox, Ethical agents, Mars New Zealand, Nestlé purina, Value plus, Elanco animal health, Dairystar, health support...), et offre ainsi aux cliniques vétérinaires avec lesquelles elle travaille un large choix de médicaments, mais aussi aliments, instruments et équipements. Les cliniques peuvent commander par internet, fax ou téléphone, et sont livrés le jour même ou le lendemain matin. Quand un vétérinaire passe une commande, la standardiste responsable de la clinique concernée transmet le bon de commande à l'équipe qui s'occupe de la confection des colis, dans l'entrepôt adjacent.
Les médicaments et les aliments sont préparés séparément avant d'être empaquetés ensemble et envoyés à la clinique commanditaire.
Les médicaments sont stockés dans le respect des bonnes pratiques : (les stupéfiants et médicaments réglementés sont sous clefs, seuls trois personnes y ont accès, les thermosensibles sont au frigo)
Leur centrale d'achat ressemble beaucoup à celle d'Alcyon Lyon.
Chaque livraison est facturée 7,5NZD (3,75euros) aux cliniques vétérinaires.
Les cliniques travaillent soit exclusivement avec Provet, soit exlusivement avec SVS, soit avec les deux centrales de distribution.
La réglementation sur la délivrance des médicaments par les vétérinaires en Nouvelle Zélande est assez semblable à celle de la France.
Quand un vétérinaire utilise, vend ou délivre un médicament, réglementé ou non, il doit s'assurer :
-de la bonne gestion du produit (stockage, rapport des réactions secondaires, intégrité du produit, étiquetage, sécurité)
-de considérer les implications de son utilisation (risques pour la santé du public, bien être animal, environnement)
-d'être certain que le choix du produit est justifié et que son utilisation aura l'effet escompté et respecte le bien être de l'animal
-de donner les conseils appropriés sur la gestion des résidus et les délais d’attente pour les animaux de production
Un vétérinaire qui utilise ou prescrit un médicament réglementé, doit aussi :
-Obtenir les informations suffisantes sur le patient en effectuant une consultation. La consultation est donc obligatoire pour délivrer des médicaments réglementés.
-Créer et conserver des dossiers appropriés qui détaillent la décision et les actes effectués.
-Editer un document d'instruction vétérinaire précisant la bonne utilisation des médicaments réglementés délivrés par anticipation à un non vétérinaire. Cela est particulièrement pertinent pour les animaux de production.
En Nouvelle Zélande, la cascade est aussi appliquée. Un vétérinaire doit préférentiellement utiliser un médicament vétérinaire qui a une AMM pour l'espèce traitée et une indication pour l'affection traitée. Si aucun médicament vétérinaire n'est disponible sur le marché, il pourra utiliser un médicament d'humaine si cela est justifié, ou une préparation magistrale.
Ici, les vétérinaires ont le droit de déconditionner les médicaments. Ils doivent alors s'assurer :
-que le produit n'est pas altéré
-qu'aucun élément ne lui soit accidentellement ajouté au cours de procédures de déconditionnement inappropriées
-que le choix du nouveau conditionnement n'altère pas sa la qualité
-que toutes les informations importantes soient fournies au client, ainsi que les coordonnée du vétérinaire et les instructions du traitement (posologie, durée)
En pratique, les vétérinaires délivrent exactement la quantité nécessaire au traitement de l'animal. Les cachets qui ne sont pas sous blister, doivent être obligatoirement délivrés dans des contenants avec couvercle de sécurité (que l'on doit maintenir enfoncé pour dévisser). La plupart des cliniques possèdent une machine qui imprime les étiquettes sur lesquelles sont inscrit : les coordonnées de la clinique vétérinaire, la concentration du produit et son nom, le nombre de cachet et leur mode d’administration, la durée du traitement ainsi que la motion « garder hors de la portée des enfants ».
Un vétérinaire a le droit, sur l'ordonnance d'un confrère, de délivrer des médicaments réglementés, si la personne a une ordonnance valide à son nom.
En pratique, cela n'est pas très fréquent.